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Visite du patrimoine

Ce jour comme de tradition au cœur de l’été, il était proposé la visite du patrimoine pabuais.

Le groupe d’une trentaine de personnes était scindé en deux, l’un emmené par Pierre Salliou et Antony Simon, le second par Loïc Frémont.

L’un a visité en co-voiturage le château de Munehorre, c’est le fils des propriétaires qui a accueilli le public. S’en est suivi la visite du jardin de Mr et Mme HÉBERT pour la diversité des essences florales. Les époux HÉBERT sont tombés sous le charme de cet endroit il y a une décennie, ils ont imaginé ce jardin au fil des ans et nous permettent de partager leur passion tant à cette époque qu’aux journées européennes du patrimoine.

Puis les bassins de rouissage du lin ont aussi suscité un réel intérêt. Les activités de production linière et chanvrière ont laissé dans le paysage breton de nombreuses traces d’un savoir-faire spécifique, dont la technique du rouissage fait partie. En effet, les tiges de lin et de chanvre, une fois débarrassées de leurs feuilles et de leurs graines, devaient faire l’objet d’une opération particulière permettant l’extraction des fibres textiles.

Le rouissage consistait alors à laisser macérer dans l’eau les tiges de lin et de chanvre, afin de dissoudre le ciment (pectose) qui lie les fibres au bois.

Le rouissage pouvait être effectué dans des routoirs, bassins maçonnés de taille variable. Les routoirs étaient alimentés par des cours d’eau, ruisseaux ou rivières, ou même des sources dont le débit était, dans l’idéal, assez lent. Cette technique, dite “en eau vive”, permettait un rouissage d’une meilleure qualité et une altération des fibres moindre. Les routoirs étaient alors disposés “en série” par rapport au cours d’eau, c’est à dire dans sa continuité, ou “en dérivation” ; dans ce cas, l’eau était détournée pour alimenter le routoir.

Les bassins pabuais étaient rattachés au château de Run an Varec’h (la colline du chevalier) actuel lycée du Restmeur.

S’en est suivi la visite du manoir de Kerhuel ou « le haut village ». Tel qu’il est de nos jours il date du XVIIème siècle et fut remanié aux XVIIIème et XIXème siècles. Il était déjà habité au XIIè siècle, son moulin est en ruine et sa chapelle privée a disparu. Ce n’était pas initialement une propriété noble, bien que ses occupants aient été d’illustres personnages, il ne le devint qu’au XVIIè siècle.

Le second groupe sur la première partie du parcours, a fait une randonnée pédestre à partir de l’église, puis le monument funéraire de Louis Marie de Gouyon de Coypel oeuvre du sculpteur lannionnais Yves Hernot, suivi  d’une partie du circuit des lavoirs “Ouilloren, Crech’an Herven, Kerez” pour terminer par la maison des potiers avec visite de l’intérieur. Pour  rejoindre la mairie ce groupe est passé par le parc de loisirs.

La visite s’est close par le pot de l’amitié qui demeure un moment de convivialité, qui permet au cours de ces visites de se remémorer des souvenirs d’enfance à travers des anectodes, des pratiques professionnelles disparues de nos jours avec la mécanisation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne pouvons que remercier l’ensemble les particuliers qui nous ouvrent leurs portes.